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Remaniement : emportés par la révolte arabe

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Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux ont été remplacés hier, aux Affaires étrangères et à l’Intérieur, par Alain Juppé et Claude Guéant.
La garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie le 28 juillet à l'Elysée. (AFP Francois Guillot)
publié le 28 février 2011 à 0h00

Dans la douleur, une fois de plus, Nicolas Sarkozy s’est essayé à un exercice qui ne lui réussit guère : le remaniement. Il est passé à l’acte hier, en abrégeant la longue agonie politique de Michèle Alliot-Marie au Quai d’Orsay, remplacée par Alain Juppé, lui-même remplacé à la Défense par Gérard Longuet.

Avec le fidèle Claude Guéant, nouveau ministre de l'Intérieur, le président de la République prétend avoir installé au sommet de l'Etat un trio «d'hommes d'expérience» prêts à affronter les conséquences imprévisibles de «l'immense bouleversement» en cours «de l'autre côté de la Méditerranée». Hier soir, dans une brève et solennelle allocution télévisée - au caractère inhabituellement présidentiel -, Sarkozy a présenté la réorganisation des ministères régaliens comme une réponse aux «révolutions arabes». Si l'objectif est d'«accompagner et soutenir les peuples qui ont choisi d'être libres», le gouvernement doit aussi «protéger le présent des Français», a ajouté le chef de l'Etat évoquant le scénario noir de «flux migratoires devenus incontrôlables». S'exprimant sur cette «réorganisation», il n'a pas jugé utile d'expliquer pourquoi les deux ministres remerciés - Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux - n'étaient plus en mesure de satisfaire à l'exigence «d'efficacité» qui préside aux choix présidentiels.

Encombrant. Le nouveau patron du Quai d'Orsay a donc pour mission de redonne