Menu
Libération
Reportage

Hollande, la chance aux cantons

Article réservé aux abonnés
Quasi assuré d’être réélu à la tête de la Corrèze en mars, le socialiste pense déjà à 2012.
François Hollande à Paris le 9 février. (REUTERS)
publié le 1er mars 2011 à 0h00

Rien ni personne ne semble pouvoir arrêter François Hollande. Sur la route de l’Elysée, via Tulle. Ni Dominique Strauss-Kahn, à qui il a récemment fait part de sa volonté de le marquer à la culotte, ni les élections cantonales des 20 et 27 mars dans son fief de Corrèze.

Vendredi 15 heures, «le président», -du conseil général -, comme on l'appelle ici, sort du «Central», l'ex-QG chiraquien où il a déjeuné, - «sans frites ni mousse au chocolat», dixit un proche -, avec les élus de la majorité PS-PCF du département. «Vous avez décollé !» s'exclame un couple de Tullistes en le croisant. «Je vais décoller», corrige l'intéressé en souriant. Eux parlaient de sa perte de poids impressionnante : «Moins 15 kilos», selon le même proche. Lui de son ascension dans les sondages, où il est désormais ex aequo avec Martine Aubry face à Nicolas Sarkozy.

«L'homme qui fait peur à la droite, à Sarkozy et à Strauss-Kahn…» titrait le Point jeudi. «Que la droite puisse me trouver dangereux ne me gêne pas, au contraire. Même si je ne suis pas dupe des jeux qu'elle entretient pour créer de l'émulation au PS.» Il y a près de deux ans, il a fait le pari pascalien de l'existence d'un François Hollande challenger à la primaire socialiste, puis vainqueur en 2012. Et voilà que des preuves apparaissent. «J'ai une forme de retour de ce que les concitoyens pensent de mon action. Une élection présidentielle est un long processus. Il faut partir à point et