L’ancien président Jacques Chirac est jugé du 7 mars au 8 avril par le tribunal correctionnel de Paris dans deux affaires d’emplois présumés fictifs à la mairie de Paris, qui ont été instruites à Nanterre et Paris.
Mis en examen pour «prise illégale d'intérêt» le 18 décembre 2009, Jacques Chirac a été renvoyé en correctionnelle en novembre 2010 par un juge d'instruction de Nanterre, alors que le parquet avait requis un non-lieu. Le dossier porte sur sept emplois de permanents du RPR financés en 1990-1994 par la Ville de Paris, alors qu'il était maire (1977-1995).
La justice est saisie de l'affaire depuis 1995 et l'ancien Premier ministre Alain Juppé a été condamné en 2004, en qualité d'ancien adjoint de Jacques Chirac, chargé des finances de la Ville, et de secrétaire général du RPR.
Plusieurs cadres et anciens trésoriers du RPR ont été également condamnés.
Le cas de Chirac avait été disjoint par le juge d’instruction, dans l’attente de la fin de son mandat présidentiel. Son immunité ayant pris fin en mai 2007, il a été entendu deux mois plus tard par le juge. Il a récusé l’idée d’un «système organisé» et souligné qu’il ne suivait pas à l’époque le fonctionnement quotidien du RPR.
En avril 2005, l’UMP a conclu un accord d’indemnisation avec la Ville de Paris pour le remboursement de près de 890.000 euros, au titre des six emplois examinés par la justice en 2004.