Numéro 2 du Parti radical, Laurent Hénart, député (UMP) de Meurthe-et-Moselle, monte au créneau contre le projet de loi gouvernemental sur l’immigration. Soixante-huit députés de la majorité - tout le groupe Nouveau Centre, les radicaux et des centristes de l’UMP comme Pierre Méhaignerie - demandent la suppression de l’amendement instaurant la déchéance de la nationalité aux personnes coupables de crime à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique. Ce texte pourrait donc, comme au Sénat, être retoqué à l’Assemblée nationale la semaine prochaine.
Qu’est-ce qui vous gêne dans le texte gouvernemental ?
Je n’avais pas voté le texte en première lecture, à cause de cet article sur la déchéance de la nationalité. Nous venons de déposer un amendement le supprimant à nouveau. Je ne comprends pas le message envoyé sur ce point sous prétexte de sécurité. Ce n’est pas le risque de déchéance de nationalité qui va avoir une vertu dissuasive ou répressive. Par contre, nous jouons avec un symbole. Instiller l’idée qu’il y aurait des citoyens de souche à la nationalité intouchable et d’autres naturalisés depuis moins longtemps dont la nationalité pourrait être remise en cause, c’est un retour au droit du sang.
Tous les centristes, y compris ceux de l’UMP, sont-ils sur la même longueur d’onde ?
Cet amendement a été signé par Pierre Méhaignerie pour les centristes de l’UMP, par François Sauvadet, président du groupe parlementaire Nouveau Centre, par Hervé de Charette, de la Convention démocrate, et par Philippe Folliot, député de l’Alliance centriste. Notre amendement de suppression va mobiliser l’ensemble des centr