Les sondés payés répondant à une enquête sur Internet sont-ils moins sincères que ceux, bénévoles, contactés par téléphone? Après le coup de tonnerre - ou coup médiatique - provoqué par les sondages Harris Interactive pour Le Parisien donnant Marine Le Pen en tête du premier tour, le site Mediapart révèle, ce mardi, que l'institut a proposé au panel de Français interrogés des «incitations financières» pour les fidéliser. A plus d'un an de la présidentielle et alors que tous les candidats ne sont pas encore connus, des sondages testant les «intentions de vote» des Français peuvent en soi poser question et doivent être maniés avec précaution. Dans le cas d'Harris, la méthode est-elle également problématique?
Le directeur du département opinion d'Harris, Jean-Daniel Lévy, interrogé par l'AFP, tient à nuancer: «Il ne s'agit en aucun cas d'une rémunération».
«Méthode légale et classique»
«Pour attirer le chaland et le motiver à répondre à son enquête, réalisée sur Internet, l'institut a organisé un jeu-concours et fait miroiter une récompense,