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Libération

L’UMP bloque les sondages à l’Assemblée

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publié le 9 mars 2011 à 0h00

Marine Le Pen en tête dans trois sondages. Une méthodologie de l’institut Harris Interactive suspectée de bidouillage. Des sondés attirés par la possibilité de gagner 7 000 euros… Il n’en fallait pas plus pour relancer les débats sur l’encadrement législatif des sondages. Ça tombe bien : une proposition de loi, votée à l’unanimité au Sénat, est bloquée depuis mi-février à l’entrée de l’Assemblée nationale. Refus du gouvernement et des députés UMP de la mettre à l’ordre du jour. Hier, les socialistes ont annoncé qu’ils utiliseraient une de leurs journées réservées, en mai ou en juin, pour soumettre le texte aux députés.

Que dit la proposition de loi ?

Concocté par les sénateurs Hugues Portelli (UMP) et Jean-Pierre Sueur (PS), le texte propose de rendre les sondages politiques plus sincères et plus transparents (interdiction de rémunérer les interrogés, obligation de publier les marges d’erreur…), d’apporter davantage de cohérence à la législation actuelle et de donner plus de pouvoir à la commission des sondages.

Pourquoi le gouvernement s’y oppose ?

Au Sénat, le gouvernement, par la voix de Patrick Ollier, ministre des Relations avec le Parlement, avait expliqué que «certaines dispositions pos[aient] problème sur le plan constitutionnel». Hier, Christian Jacob, patron des députés UMP, avançait un autre argument : «C'est compliqué d'avoir une proposition de loi sur ce sujet à un an des échéances, au moment où les sondages vont s'accé