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Libération

Sarkozy ne veut pas être l’agité du local

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Visite. Dans le Morbihan, le Président s’est voulu rassembleur sur la question de la réforme territoriale.
publié le 9 mars 2011 à 0h00

Nicolas Sarkozy ou l'art d'être décalé. Plusieurs sondages donnent le chef de l'Etat non qualifié pour le second tour de la présidentielle, et le voilà qui se concocte une visite loin de «l'actualité de tous les jours», et proche des «vraies préoccupations de Français». Il était hier à Josselin, dans le Morbihan, après avoir visité une usine à Beignon, pour participer à une assemblée des maires et des élus locaux et discuter avec eux des conséquences de la réforme territoriale. Les cantonales sont dans deux semaines, et il ne faudrait pas que ce département breton, seul à droite de la région, passe à gauche.

«Sang-froid». La «convocation» du Président révèle «la fébrilité de la droite morbihanaise», avait ironisé, avant la visite, Paul Paboeuf, un élu socialiste local. Mais il ne fallait pas attendre un quelconque dérapage partisan de Sarkozy. Hier, le chef de l'Etat n'était «guidé» que par «l'intérêt général», et voulait mener un «débat très libre, républicain», avec élus de droite et de gauche. «J'aime le contact, ces échanges», explique-t-il, en rappelant qu'il a, lui-même, été un élu local. Et qu'il en a vu d'autres : «Cela fait trente-cinq ans que je fais de la politique. J'ai connu tous les mandats. J'ai connu des hauts et j'ai connu des bas, et puis j'y suis arrivé. C'est un long chemin, beaucoup de sang-froid, beaucoup de conviction.»

Avec les élus, Sarkozy a une règle de