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Libération

La menace FN fait tanguer la primaire socialiste

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Plusieurs personnalités du PS s'interrogent sur la «pertinence» de cette compétition interne, jugeant que le parti ne peut exposer ses divisions face à la montée du Front national.

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Publié le 10/03/2011 à 12h24, mis à jour le 10/03/2011 à 12h49

Des responsables socialistes commencent à s'interroger publiquement sur la «pertinence» de la primaire en vue de la présidentielle, arguant de la «gravité de la situation politique» actuelle et jugeant que le PS ne pouvait offrir ses divisions en spectacle.

«Il faudra que nous analysions la pertinence des primaires dans le contexte des mois à venir», a prévenu, dans un entretien à publicsenat.fr, le député strauss-kahnien Pierre Moscovici, interrogé sur la compétition socialiste prévue d'octobre. «Il faut analyser pragmatiquement l'évolution de la situation», insiste-t-il, prenant la poussée de l'extrême droite dans de récents sondages comme «un avertissement».

«Je ne suis pas en train de dire qu'il faut les supprimer, je suis en train de dire que si demain on a cinq ou six sondages (qui confirment la montée du FN), il faudra qu'on se pose des questions. Ce n'est pas un sujet tabou», s'explique encore Moscovici à l'AFP.

«Chicayas ou batailles d’ego»

Pour un autre strauss-kahnien, Jean-Marie Le Guen, «la situation est suffisamment grave pour que les socialistes fassent preuve de responsabilité. Personne ne comprendrait les chicayas ou les batailles d'ego.»

Encore plus direct, le président du Conseil régional de Paca, Michel Vauzelle, qui a déjà lancé