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Libération

Sarkozy exclut toute alliance avec le FN, mais ne veut pas le dire trop fort

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Nicolas Sarkozy. (© AFP Lionel Bonaventure)
publié le 10 mars 2011 à 18h42

Nicolas Sarkozy recevait à déjeuner, ce midi à l'Elysée, les dirigeants de l’UMP, pour tenter une énième fois de leur expliquer qu’il sait où il va.

Il a notamment évoqué sa stratégie droitière, que des ministres, comme Bruno Le Maire, disent en privé redouter? «La société est dans un mouvement de balancier qui l'a déportée sur la droite, a expliqué le chef de l'Etat à ses convives. L'UMP doit être un point d'équilibre central, ce qui ne veut pas dire centriste.»

«On a étrillé mon fils»

Avant d'aborder le sujet Le Pen, il a sidéré son auditoire en revenant assez longuement sur l'affaire de l'Epad et de son fils Jean, qu'il n'a visiblement toujours pas digérée.

«C'est un monde... Quand je pense qu'on a étrillé mon fils qui postulait à une fonction non rémunérée alors que Marine Le Pen, elle, a reçu un parti politique en héritage», s'est lamenté le président de la République.

Alors que certains dans la majorité, tels Nathalie Kosciusko-Morizet ou Laurent Wauquiez, appellent de fait à front républicain pour faire barrage au FN au second tour des élections cantonales, Nicolas Sarkozy a conseillé «d'éviter de tomber dans ce piège».

«Il n’y aura jamais d’alliance entre l’UMP et le FN»

A l'entendre, «la ligne est claire: il n'y aura jamais d'alliance entre l'UMP et le Front National». Mais inutile de le claironner. C'est au bureau politique du parti de faire simplement savoir que tout élu qui passerait un accord avec l'extrême droite «serait exclu».

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