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Libération

Priorité à droite pour Nicolas Sarkozy

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Face à l’UMP, le Président défend sa stratégie mais exclut toute alliance avec le FN.
publié le 11 mars 2011 à 0h00

La majorité a le tournis. Sans boussole, elle avance au gré de coups de barre à droite qui finissent par la faire tourner au rond. Faute de cap précis, les équipiers UMP s’affolent… quand ils ne dérapent pas, comme la députée Chantal Brunel souhaitant remettre les immigrés sur leur esquif.

Auditoire. A l'Elysée, hier, le chef de l'Etat recevait à déjeuner l'état-major élargi de l'UMP pour tenter une énième fois de lui expliquer qu'il sait où il va. Sa stratégie droitière que des ministres, comme Bruno Le Maire, disent en privé redouter ? «La société est dans un mouvement de balancier qui l'a déportée sur la droite, a expliqué le chef de l'Etat à ses convives. L'UMP doit être un point d'équilibre central, ce qui ne veut pas dire centriste.» Avant d'aborder le sujet Le Pen, il a sidéré son auditoire en revenant sur l'affaire de l'Epad et de son fils Jean, qu'il n'a visiblement pas digérée : «Quand je pense qu'on a étrillé mon fils qui postulait à une fonction non rémunérée alors que Marine Le Pen, elle, a reçu un parti politique en héritage.»

Alors que certains au gouvernement, tels Nathalie Kosciusko-Morizet ou Laurent Wauquiez, appellent de fait à un Front républicain face au FN au second tour des élections cantonales, Nicolas Sarkozy a conseillé «d'éviter de tomber dans ce piège». A l'entendre, «la ligne est claire : il n'y aura jamais d'alliance entre l'UMP et le Front national». Mais inutile de le claironner. C'e