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Libération
Enquête

La «Secret Story» de Dominique Strauss-Kahn

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Le documentaire diffusé dimanche sur Canal + montre un directeur du FMI aussi habile à cuire les steaks qu’à ne rien dévoiler de ses ambitions.
Dominique Strauss-Kahn sur le plateau de France 2, le 20 février 2011. (Reuters)
publié le 12 mars 2011 à 0h00

Nouveau happening télévisuel de Dominique Strauss-Kahn ce week-end ? Trois semaines après sa prestation au JT de France 2, est diffusé ce dimanche à 12 h 45 sur Canal + Un an avec DSK, au cœur du FMI. Pour créer le buzz, des extraits du documentaire ont été montrés à la presse, mais le morceau de choix où il évoque ses ambitions pour 2012 a été gardé secret. Alors, candidat ? Suspense. Libération a visionné la moitié de ce film de cinquante-sept minutes, et interrogé son auteur. Réponse peut-être d'ici quelques lignes. C'est-à-dire après avoir raconté quelques tranches de la vie du «managing director» du FMI, qui n'en est pas moins homme. Et de gauche. «Un homme de gauche, ce n'est pas nier la réalité. Il faut savoir ce qu'on peut faire. Se donner une ambition un peu au-delà, disserte l'intéressé. Il faut dépasser le possible, mais pas promettre l'impossible.»

Tournedos. Entre deux voyages où le «bon docteur» du Fonds monétaire prescrit des remèdes de cheval à des pays au bord de la faillite, on le voit à la manœuvre à Washington avec un ministre grec des Finances aux abois. Défroisser à l'hôtel ses costumes à la vapeur de sa baignoire, «un peu comme un voyageur de commerce». Vendre un FMI affable à des étudiants polonais. Comploter avec Christine Lagarde, laquelle glisse, perfide, que le «job» du socialiste «n'est pas facile» : «C'est comme caresser dans le bon sens du poil 150 chats