Jean-Louis Borloo l'assure, pour le moment il ne s'est pas encore décidé à se présenter à la présidentielle de 2012. C'est du moins ce qu'il répète. Juste avant de se contredire, quelques minutes plus tard. «J'ai des convictions, des idées sur l'éducation, sur des politiques raisonnées à mener sur dix ans. Il faut un plan global antigâchis humain. J'ai envie d'en débattre avec les Français, de mettre mes propositions sur la table d'une façon ou d'une autre», explique l'ex-ministre de l'Ecologie et président du Parti radical, formation encore associée à l'UMP. En attendant, il laisse «le spectacle» se faire sans lui. Mais l'idée d'y aller fait plus que le titiller.
En retrait, il a filé vers Angoulême (Charente) en fin de semaine pour soutenir Samuel Cazenave, candidat radical aux cantonales. Même si cette manière de faire de la politique le fait «chier». Dans le train, Borloo savoure le petit revers infligé par les différentes chapelles centristes au gouvernement. Elles l'ont contraint à retirer son amendement sur la déchéance de nationalité. «Et nous l'avons fait avec le sourire. Cet amendement a montré que nous sommes majoritaires culturellement. L'UMP a toujours pensé que les centristes, cela se gérait avec un claquement de doigts. Nous avons créé l'événement politique pour la première fois depuis 2002. J'ai joué les catalyseurs sereins», se félicite-t-il, se voyant déjà à la tête d'une confédération des centres annoncée avant le congrès