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Libération
Reportage

Nice : l’ex-femme d’Estrosi contre l’ex-maire

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Bataille test dans le 14e canton où la candidate UMP affronte Jacques Peyrat, qui bénéficie d’un retour en grâce au FN.
publié le 14 mars 2011 à 0h00

ANice, les cantonales du 20 mars prennent l'allure d'un prélude municipal. Jacques Peyrat, ancien maire défait en 2008, veut reprendre la ville à l'UMP Christian Estrosi, et se sert du très populaire 14e canton comme «rampe de lancement». Pour contrer ce retour, le parti sarkozyste a envoyé Dominique Estrosi-Sassone, ex-épouse et adjointe du maire, très implantée dans ce canton qui sera un test pour l'UMP, et un enjeu à mi-mandat pour un Christian Estrosi qui ne veut pas laisser revenir un adversaire soutenu par le FN.

Sur ses affiches, Peyrat a souligné : «avec le soutien de Marine Le Pen». Cela ne le rajeunit pas. Compagnon des débuts du père, il a connu la fille gamine. Après avoir été élu à Nice sur les listes de Jean Médecin, il avait rejoint le FN en 1973, pour le déserter en 1994, afin de conquérir Nice. Le RPR l'avait accueilli après sa victoire, avant que l'UMP ne le pousse dehors en 2008, en donnant l'investiture à Christian Estrosi. Après la défaite, Peyrat avait semblé se retirer de la vie politique. Avant d'annoncer en juin 2010 qu'il se représenterait dans le 14e canton, l'entrée ouest de la ville, qu'il a déjà conquis en 1992 sous les couleurs du FN, trois ans avant de gagner la mairie : «C'est une bonne manière, d'indiquer que je suis encore là, et que je souhaite en reprendre.»

Indochine. Mais ses troupes ne sont pas très nombreuses, ni très jeunes. Au sein de son Entente républicaine, dupliquée