Temps clair et ensoleillé sur Lampedusa. Mer d'huile. La Croix-Rouge italienne et les bénévoles de l'ordre de Malte, les garde-côtes et les douaniers italiens se préparent au pire. «Des journées comme celles-ci, avec le beau temps, ils sont nombreux à tenter la traversée», explique Laura Rizzello, infirmière de la Croix-Rouge italienne. Hier en milieu de matinée, six embarcations avaient déjà été repérées par l'hélicoptère des douanes.
Banderoles. Arrivée à l'heure du déjeuner sur cette île, porte ouverte sur l'Europe, Marine Le Pen a déjà été mise au courant. Les autorités italiennes ont tout fait pour que le passage éclair de la députée européenne au centre de rétention de l'île passe le plus inaperçu possible. Dès le matin, la préfecture d'Agrigente avait suspendu toutes les autorisations de visite à l'intérieur du centre. Peu avant son arrivée, un cordon de carabinieri, les gendarmes italiens, bloquait même la route menant au centre. «Pas question de filmer Marine Le Pen dans le contexte de sa visite», expliquait un fonctionnaire du ministère de l'Intérieur.
A peine posée sur le tarmac de l'aéroport, la présidente du Front national est embarquée dans une voiture de la police municipale en direction du centre de rétention situé à une encablure du port. Une sortie discrète par une issue éloignée de la foule des caméras et des micros et de la petite poignée de manifestants avec des banderoles «Marine Le Pen non sei la benvenuta