Alors qu'une partie des réacteurs de Fukushima sont en fusion, la pression monte entre PS et écologistes. Et replace la sortie du nucléaire au cœur des négociations en vue d'un accord de gouvernement pour 2012. Tous étaient hier d'accord pour dénoncer un Nicolas Sarkozy en «VRP du tout-nucléaire». Et fustiger «le gouvernement qui vient de flinguer les aides au photovoltaïque». Mais quelle alternative crédible proposer ? Dany Cohn-Bendit, Cécile Duflot et Eva Joly sont montés au créneau pour réclamer un référendum en cas de victoire à la présidentielle. Même Nicolas Hulot, soupçonné par certains antinucléaires de complaisance envers l'atome - il est sponsorisé par EDF - leur a emboîté le pas : «Il a téléphoné du fond de la forêt amazonienne [où il tourne son dernier Ushuaïa avant la présidentielle, ndlr] pour dire : "Arrêtons la roulette russe, on marche sur la tête. Il faut a minima un grand débat"», note Jean-Paul Besset, son directeur de précampagne.
«Il s'agit de soumettre à référendum notre scénario de sortie du nucléaire sur trente ans, validé par de plus en plus d'experts. Non seulement le nucléaire n'est pas rentable, produit des déchets, de la prolifération mais aussi des accidents», martèle Yannick Jadot, directeur de précampagne de Joly. Les écologistes comptent surfer sur ce débat pour démontrer qu'ils ont politiquement mûri. Ils ne demandent plus l'arrêt immédiat des centrales, mais une sortie progressive compensée par une «