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Analyse

La présidentielle sous la menace d’un nouveau «21 avril»

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D’après une enquête Viavoice, 70% des Français pensent probable la présence du FN au deuxième tour.
publié le 16 mars 2011 à 0h00

A droite comme à gauche, la question affole les états-majors politiques et commence à s'immiscer dans le débat public : en 2012, un «21 avril» peut-il se reproduire comme en 2002, avec la présence d'un Le Pen au second tour ? Sur fond de poussée de l'extrême droite, Libération a souhaité mesurer - avec son partenaire Viavoice - quel était le degré de conscience de l'opinion de voir un tel événement être réédité. En parallèle, nous avons souhaité savoir - en les distinguant les uns des autres - quels étaient à treize mois du premier tour de la présidentielle les «souhaits de victoire» et les «pronostics de victoire» des Français. Il en ressort, on le verra ci-dessous, que Dominique Strauss-Kahn, candidat putatif du PS, écrase la concurrence, qu'elle soit socialiste (Martine Aubry ou François Hollande) ou UMP avec Nicolas Sarkozy.

Un nouveau 21 avril jugé hautement «probable»

Ce résultat est effarant. Il traduit le profond désenchantement des Français à l'égard de la politique. Neuf ans après le traumatisme FN au second tour de la présidentielle, ils sont 70% à estimer que, «si l'élection présidentielle avait lieu en ce moment, un nouveau 21 avril avec Marine Le Pen au second tour (face au candidat socialiste ou au candidat UMP) serait "probable"». A l'inverse, 28% jugent cette hypothèse improbable et 2% ne se prononcent pas. Pour François Miquet-Marty, directeur associé de Viavoice, ces résultats s'expliquent par trois raisons principales. To