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Libération
Reportage

Cantonales: à Gonfreville, «le FN n’a pas de visage», mais reste bien présent

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Dans cette ville ouvrière de Seine-Maritime, le conseiller général sortant, communiste, pourrait être mis en ballotage par le Front national.
publié le 17 mars 2011 à 17h15
(mis à jour le 18 mars 2011 à 18h48)

Paillettes dorées dans leurs cheveux bouclés et yeux maquillés, sept fillettes défilent l’une après l’autre sur l’estrade de la salle des fêtes de Gonfreville l’Orcher, près du Havre (Seine-Maritime). A l’appel du micro, sur fond musical, les candidates de moins de 12 ans récoltent les applaudissements des familles attablées. Une centaine de personnes, pour 20 euros la soirée, dîner compris.

Samedi soir, c'était l'élection de miss junior Gonfreville l'Orcher, organisée par le comité des fêtes de la ville. Mais le président du comité Abdel Bekhédda prépare aussi d'autres élections. Cet ancien conducteur de la SNCF, «l'un des derniers à pouvoir partir à la retraite à 50 ans» est aussi au comité de soutien du candidat sortant, le communiste François Guégan qui se représente aux cantonales 2011 avec pour slogan: «L'humain d'abord!»

«Manipulation»

Face à lui, la socialiste Najwa El Haïté, l'UMP Jean-Pierre Héranval, Annie Drogou pour les Verts et Claude Rey pour le FN. Abdel Bekhédda ne s'inquiète pas de la récente analyse de l'Ifop sur les perspectives du FN pour ces élections. L'institut évoque «les reports de voix sur le Front national notamment dans les cantons où le candidat de droite sera éliminé au soir du premier tour. Il s'agit la plupart du temps de cantons très ouvriers et populaires». Comme Gonfreville l'Orcher. Pour lui, les 24% de Marine Le Pen relèveraient plutôt de «la manipulation [des sondeurs] pour voter utile PS-UMP. Sarko joue sur la peur, comme en stigm