A 72 heures du premier tour des élections cantonales, l'UMP ne se berce guère d'illusions sur le résultat national du scrutin. La majorité a d'ores et déjà programmé un échec global mais espère quelques douceurs qui aideraient à digérer la défaite.
Il en va ainsi de la reconquête du Val-d'Oise érigée en priorité du parti présidentiel. Après avoir été aux commandes pendant 40 ans du conseil général, la droite en a perdu le contrôle en 2008, au profit du Parti socialiste. Pour Stéphanie Von Euw, jeune candidate UMP dans le canton de la Vallée du Sausseron, la droite s'est sabordée toute seule: «Après tant d'année au pouvoir, l'administration ronronnait. Certains élus ont cru être propriétaire de leurs sièges».
Pour eux, le département semblait ancré éternellement à droite. Le réveil a été brutal. En perdant ce bastion, l’UMP a lâché une position majeure en Ile-de-France. Le Val-d’Oise compte plus d’un million d’habitants, l’aéroport international Roissy-Charles-de-Gaulle, l’agglomération de Cergy-Pontoise. C’est surtout un joyeux mélange.
A l'est, les grands ensembles de Sarcelles et Villiers-le-Bel, jouxtent le casino d'Enghien et les grands pavillons de Montmorency, alors que le Vexin Français déploie son joli plateau rural plus à l'ouest. Cette représentation en miniature de la France urbaine et rurale a é