C'est vraiment difficile. Les Français avaient alors voté pour lui. C'était programmé. Mais là. La France a peur. Du travail qui disparaît pour les uns et qui s'allonge pour les autres. D'un Etat géré par des managers. Du cynisme de l'argent qui s'étale. Des lois scélérates. D'un marché mondialisé pas joli-joli. C'est vraiment difficile. Il faut dire qu'il est inédit. Pas deux. Il est inédit en période inédite. Il est l'époque. Les autres ne sont pas prêts. Aucune chance. L'époque ne changera pas d'ici là. Dommage ça. Il est là pour longtemps. Lui, son enfant, ses clones, les autres soldats du nouveau style. Un style qui finalement n'a jamais su s'affirmer autant. Dans l'ombre, dans la lumière maintenant. On ne se cache plus. On en rajoute. On décide tout le temps. Il a tout. Sens du contact, de l'improvisation, imminence d'une colère, potentiel people, destinée garantie, procédures d'approche de tout, fin stratège, in fine incarnation du chef. Soutenu par l'équipe bien sûr. Tout. C'est vraiment difficile. Son style : l'avènement du style que le libéralisme cherchait depuis toujours à faire éclore. Un emballement, un laisser-faire, une transformation. Il fallait un artiste pour réussir ce coup. Il est très fort, c'est son style, inédit ici dans l'époque. Et c'est ça dont il est le nom, l'avènement de ce style. L'avènement du style oligarchie débridée. Il(s) raconte(nt) des histoires, des histoires postmodernes et ça marche toujours. Il est efficace. Il(s) ra