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Libération

En France, la gauche continue de se déchirer sur le nucléaire

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Alors que Martine Aubry lâche du lest, les écologistes accentuent la pression.
Les dirigeants des Verts et du PS, Cécile Duflot (G) et Martine Aubry, dans une manifestation parisienne sur les retraites en octobre 2010. (AFP / Bertrand Langlois)
publié le 18 mars 2011 à 0h00

La catastrophe de Fukushima met la gauche et les écologistes français en surchauffe. Hier, Martine Aubry, en déplacement dans le Val-d'Oise et en Seine-Saint-Denis pour les cantonales de dimanche, a tenté de faire redescendre la pression. La première secrétaire du PS s'est dite «complètement d'accord avec Jean-Marc Ayrault [patron des députés socialistes, ndlr] sur sa proposition de moratoire sur l'extension des capacités nucléaires». «Nous allons même plus loin, en disant qu'il faut réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique», explique-t-elle à Libération. En clair, diminuer le nucléaire serait une façon d'en sortir, comme le réclament les écologistes. Tout en ne froissant pas les nucléocrates du Parti socialiste et en colmatant la brèche politiquement radioactive ouverte par Aurélie Filippetti, secrétaire nationale à l'énergie.

Débat houleux. Mercredi, la députée (PS) de Moselle et ex-verte avait dénoncé sur LibéLabo.fr «la vision dépassée» de son parti sur le nucléaire, critiquant le communiqué «expurgé» du bureau national de mardi, dans lequel «la dernière phrase évoquant la nécessité d'aboutir à terme à une énergie sans nucléaire a été supprimée». Et ce après un débat houleux où l'ex-ministre Alain Richard et les sénateurs David Assouline et François Rebsamen étaient montés au créneau pour critiquer le «moratoire» demandé par Jean-Marc Ayrault.

Ce faisant, ce dernier serait sorti de