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Libération

La gauche française s’aligne derrière Sarkozy

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Aubry, Mélenchon, Cohn-Bendit et Villepin ont soutenu, hier, la position défendue par la diplomatie française.
publié le 18 mars 2011 à 0h00

Une intervention militaire internationale en Libye va-t-elle provoquer un retour de l’union sacrée ? A quelques heures du vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur une «zone d’exclusion aérienne», position soutenue par la diplomatie française, l’opposition de gauche semblait se ranger derrière le gouvernement.

Ainsi, Martine Aubry, en visite hier dans le Val-d'Oise, s'est-elle longuement exprimée pour dire sa «honte pour l'Europe» et «pour les organisations internationales» de n'avoir pas réussi à s'accorder sur une solution. «Je suis désolée de ce coup de gueule, mais j'y pense jour et nuit, je suis choquée, a ajouté la première secrétaire du Parti socialiste. On a été infoutus d'être au rendez-vous d'un peuple qui est martyrisé et qui le sera encore plus par l'incapacité des puissants de ce monde à se mettre d'accord.» Faisant le parallèle avec la guerre d'Espagne, Aubry a rappelé que le PS avait, «dès le 27 février», demandé la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne.

Approbation. Ces déclarations passionnées tranchent avec son attitude passée. Jusqu'à présent, la patronne du PS avait eu un discours très technique vis-à-vis de la Libye, et s'en était surtout servi pour critiquer le gouvernement. Fin février, juste après le remaniement, elle fustigeait le «naufrage de la diplomatie française». Il y a une semaine, elle expliquait encore à Nicolas Sarkozy que «l'on ne règle pas les problèmes avec d