Des candidats FN apparemment boostés par la popularité de Marine Le Pen avec un score national entre 15 et 17%, et une abstention, sans surprise «premier parti de France»: voici, selon les premières estimations et échos recueillis dans les états-majors des partis, les enseignements de ce scrutin, certes largement boudé, mais qui constitue une dernière occasion de mesurer le rapport de forces avant la présidentielle de 2012.
Des urnes pleines de vide, d'abord. Déjà archi-morne, la campagne, dans sa dernière ligne droite, a été éclipsée dans les médias par la crise libyenne et les catastrophes puis la menace nucléaire au Japon. Et seule la moitié des électeurs - hors de Paris qui n'a pas de conseil général - est appelée aux urnes. Pas de miracle, donc: le taux d'abstention tournerait autour de 55%. Contre 35,12% aux cantonales de 2008 et 36,09% en 2004, mais ces précédents scrutins étaient couplés à des municipales et régionales. Pour la première fois depuis 1994, ces élections ne sont associées à aucune autre. Guère mobilisateur pour ce cru 2011, le dernier du genre avant les élections territoriales de 2014.
«Le FN souvent au second tour, même en tête»
Le Front national semble, lui, avoir profité à plein de cette démobilisation selon des estimations le donnant autour de 16-17% - sur la base des premiers bureaux de vote dépouillés, le ministère de l'Intérieur transmet un score de