Que faut-il retenir de ce premier tour de scrutin des élections cantonales ?
D'abord une véritable déroute de l'UMP. S'il se confirme que le parti majoritaire est autour de 16%, c'est probablement l'un des plus mauvais scores, tous scrutins confondus, pour cette formation. C'est d'autant plus paradoxal qu'une absention forte est a priori plus favorable à l'UMP qu'aux autres partis. Ce scrutin témoigne d'une véritable déception à l'égard des résultats de la politique mise en œuvre par Nicolas Sarkozy et ses gouvernements depuis 2007. Son élection avait suscité des espoirs très importants et lui-même avait mis en place un discours fondé, justement, sur le résultat. Tous les sondages montrent des insatisfactions majeures sur le pouvoir d'achat, sur l'emploi... Les tentatives de l'UMP pour éviter un vote sanction en essayant de dépolitiser ce scrutin dont il a très peu parlé ont été un échec. C'est une véritable déroute électorale pour l'UMP.
L'UMP serait donc le grand perdant, le FN le grand gagnant...
Le vrai résultat massif, c'est la déroute de l'UMP. La droite parlementaire n'a pas disparu avec ces cantonales, mais l'UMP accuse le coup. On assiste surtout à un véritable désenchantement démocratique. D'abord, il y a un nouveau record d'abstention (autour de 55%) pour ce scrutin, soit près de 20 points de plus qu'en 2004 sur les mêmes cantons. On est là sur des chiffre d'abstention comparables aux dernières élections européennes et régionales.
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