Le premier tour des cantonales, dernier test électoral avant la présidentielle de 2012, mais aussi ultime scrutin de ce type avant la réforme territoriale de 2014, aura au moins battu un record : celui de l’abstention (54%), supérieur de près de 20 points à celui de 2004. Moins de 46% des 21,4 millions d’électeurs appelés à élire un conseiller général dans les 2 026 cantons renouvelables hier se sont donc rendus aux urnes. Un taux historiquement bas qui a permis au FN de réaliser une percée (15% environ) tandis que l’UMP plafonne à 16%, loin derrière le PS qui obtient près de 25%. Conséquence de ce recul de la droite républicaine, il y aura au second tour une cinquantaine de duels entre le FN et la gauche (lire ci-contre) mais aussi quelques face à face entre l’extrême droite et l’UMP.
Crise. Premier sur les plateaux télé hier soir, le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé a surtout cherché à minimiser le très faible score de sa formation, talonnée par le FN. «Vu l'abstention, on ne pourra pas tirer d'enseignement national de ce scrutin», a-t-il expliqué. Pour tenter de masquer l'échec du parti majoritaire, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, n'a pas hésité à revendiquer les nombreux suffrages obtenus par les «divers droite». Résultat, selon lui:«32,5% pour la majorité présidentielle»! Il n'empêche, Claude Goasguen député UMP de Paris, a admis hier soir que «c'est un avertissement lancé à l'UMP et à Nicolas Sarkozy. Nous