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Libération

Duels PS-Front national: Fillon appelle à «voter contre le FN», pas Sarkozy

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La ligne défendue par Copé et Sarkozy, pour le second tour des cantonales, est ambiguë et très critiquée par la gauche: ni vote FN, ni front républicain.
Jean-François Copé à Paris, le 18 janvier (© AFP Miguel Medina)
publié le 21 mars 2011 à 12h02
(mis à jour le 21 mars 2011 à 19h02)

A droite, au lendemain du premier tour des cantonales, on se perd dans les nuances. Jean-François Copé, soutenu par Nicolas Sarkozy, maintient le flou: «Nous ne voterons jamais pour le Front national», a-t-il répété sur RTL... sans appeler à voter socialiste pour lui barrer la route en cas de duel PS/FN dimanche prochain. François Fillon, lui, se mouillerait-il davantage? Lors d'un bureau politique extraordinaire de l'UMP, réuni à huis clos ce lundi à partir de 18h30, le Premier ministre aurait, selon des participants, appelé à «voter contre le Front national». Un début d'entorse à la consigne de vote «ni-ni»?

«Je le redis, aucune voix de la droite et du centre ne doit se porter sur l'extrême droite. Ce choix, nous l'avions annoncé dès le premier tour. Ca n'a pas été le cas du PS» alors, prévient Fillon. Sans fermer la porte à l'abstention ou au vote blanc: «Mais nous n'avons pas à contraindre nos électeurs à mêler leurs voix à celles de l'extrême gauche.»

Jusqu'alors, la ligne officielle était à l'ambiguité. L’électeur de droite, en cas de duel entre un socialiste et un frontiste, au second tour des cantonales, est appelé... à se débrouiller tout seul.

Devant l'état-major de l'UMP, Nicolas Sarkozy a lui-même prévenu, ce lundi, qu'«il n'y aura pas d'infléchissement de la ligne officielle», à savoir «ni vote pour le Front national ni vote pour la gauche». Et regretté les appels au «front républicain» pour barrer la route à l'