Le retour au Parlement européen de l'ancien ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a été contesté mercredi par plusieurs députés européens, le président du groupe des Verts, Daniel Cohn-Bendit y voyant «un scandale juridique».
«Il y a une contestation légale sur la possibilité (donnée) à M. Hortefeux de devenir membre de ce Parlement», a estimé M. Cohn-Bendit à l'ouverture d'une session du Parlement à Bruxelles.
Il a jugé «décevante» l'attitude du gouvernement français qui, selon lui, «n'a pas attendu qu'on vérifie le statut» de l'ancien ministre de l'Intérieur pour savoir s'il pouvait ou non siéger au Parlement européen.
«Il faut attendre une décision juridique pour savoir si M. Hortefeux peut siéger ici, sinon c'est un scandale juridique», a martelé le chef de file des Verts européens.
«Il faut attendre les résultats de l'analyse juridique», a également estimé l'eurodéputée libérale française, Sylvie Goulard. «C'est sans doute parce qu'une partie de notre classe politique considère les mandats et les postes comme étant à sa disposition que les extrémistes montent» en France, a-t-elle dit.
«S'agissant de la France, on attend un peu plus», a-t-elle plaidé.
Mais, en l'attente d'une éventuelle contestation juridique, «M. Hortefeux siège au Parlement européen en pleine jouissance de ses droits», a assuré le président du Parlement, Jerzy Buzek.
M. Hortefeux avait été élu député européen en juin