Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a admis jeudi qu'il aurait pu "prendre un autre mot" que "croisade" pour parler de l'intervention en Libye.
"Avec le recul j'aurais pu prendre un autre mot, j'aurais pu dire: 'mobiliser l'opinion pour faire triompher nos thèses au conseil de sécurité' de l'Onu", a déclaré M. Guéant sur Radio Classique et i-TELE.
Mardi à l'Assemblée, le ministre avait répliqué au tollé provoqué par ses propos en affirmant: C'est "une manipulation, on me fait dire ce que je n'ai pas dit!".
"C'est sûr que la vie politique est un peu difficile. J'aurais même tendance à dire qu'elle est un peu injuste", a cette fois-ci affirmé le nouveau ministre en évoquant la polémique suscitée par sa déclaration.
Toutefois, a-t-il soutenu, quand "on me fait dire" que "je prêche une croisade contre la Libye et même une croisade de l'Occident contre l'Orient (...) c'est une manipulation pure et simple".
"Ce n'était pas du tout dans mon esprit, il ne s'agit évidemment pas d'une croisade, il s'agit d'une action réfléchie, mûrie, concertée sous l'égide des Nations unies", a souligné l'ancien secrétaire général de l'Elysée.
"Sans le président Nicolas Sarkozy, sans sa détermination, nous aurions
Claude Guéant admet qu'il aurait pu «prendre un autre mot» que «croisade»
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Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, le 3 mars 2011 à Paris. (© AFP Thomas Samson)
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publié le 24 mars 2011 à 9h31
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