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Pour Guéant, les usagers de services publics ne doivent pas afficher de signes religieux

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«Croisade» en Libye, les Français qui «ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux», etc: le nouveau ministre de l'Intérieur multiplie les déclarations provocantes.
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant à Madrid le 23 mars 2011 (AFP Pierre-Philippe Marcou)
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publié le 24 mars 2011 à 11h45
(mis à jour le 24 mars 2011 à 12h53)

Les usagers de certains services publics «ne doivent pas porter de signes religieux», ni «manifester une quelconque préférence religieuse», en particulier à l'hôpital ou à l'école, selon le ministre de l'Intérieur Claude Guéant.

«Les agents des services publics évidemment ne doivent pas porter de signes religieux, manifester une quelconque préférence religieuse, mais les usagers du service public ne doivent pas non plus», a déclaré le ministre, interrogé sur i-Télé et Radio Classique sur le débat sur la laïcité et l'islam organisé par l'UMP le 5 avril.

«Par exemple, on sait qu'à l'hôpital il y a un certain nombre de personnes qui refusent, pour des femmes, des soins prodigués par des hommes. Eh bien, ce n'est pas admissible», a estimé le ministre.

«Il ne faut pas une loi, il n'est pas question de faire des lois, il suffit de décrets parfois ou d'instructions», a-t-il dit.
Un membre de l'entourage du ministre a ensuite fait une mise au point sur ces déclarations de M. Guéant. «Dans son esprit, ça concernait en particulier l'hôpital ou certains services publics comme l'hôpital» ou encore l'école, «là où des cas problématiques sont le plus souvent observés», a-t-il indiqué à l'AFP.

«Il entendait bien dire que l'organisation du service public s'impose à l'usager et, comme le service public est neutre, un usager ne peut pas récuser un médecin ou quelqu'un d'autre pour un motif religieux», a expliqué la même s