Si ce n'est une percée au premier tour - à 19,2% dans les 1.440 cantons où il était présent - et un beau foutoir au sein de l'UMP, critiquée pour le flou de sa consigne ni FN-ni PS, que gagnera le Front national dans ces cantonales? Combien d'élus, dimanche soir à l'issue du second tour pour le parti de Marine Le Pen qui n'a, à ce jour, aucun conseiller général?
Le vice-président du FN, Louis Aliot, lui-même en duel face au PS à Perpignan dimanche, donnait mercredi à l'AFP une fourchette assez large de 10 à 50 élus, tandis que Michel Guiniot, chargé de ces élections au FN, joint par Libération.fr, refuse d'avancer un chiffre. «C'est très difficile à dire, malgré un second tour très nationalisé, ce sont des élections locales: pour passer la barre des 50%, il faut un vrai "plus" qui tient à la personnalité du candidat, à son implantation et à des phénomènes très locaux qui permettent d'appuyer là où il fallait», explique-t-il.
Si le FN est parvenu à se qualifier dans 402 cantons - 8 triangulaires et 394 duels - et fait même la course en tête dans 39 cantons, rien n’est joué pour le second tour, qui dépendra largement de deux facteurs: les reports de voix, difficiles à prévoir, et l’abstention.
Pour les reports de voix, le Front national affic