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reportage

Mélenchon, ami de Montebourg, pas du PS

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Cantonales . Le leader du Parti de gauche a évité hier Martine Aubry, aussi en campagne dans le Jura.
publié le 25 mars 2011 à 0h00

Jean-Luc Mélenchon avec un socialiste, ça ne s’était pas vu depuis… 2008. Une époque où le coprésident du Parti de gauche (PG) était encore rose. Hier, l’ex-PS s’est offert une virée dans le Jura au bras d’Arnaud Montebourg, président du département voisin de Saône-et-Loire. L’occasion était trop belle pour Mélenchon de casser cette image de boudeur qu’il traîne depuis dimanche soir et son refus de grimper sur la péniche avec Martine Aubry (PS), Cécile Duflot (Europe Ecologie-les Verts) et son camarade communiste Pierre Laurent.

«Piège». Hier, tout était sans risque : le candidat à soutenir, Patrick Viverge, est conseiller général sortant de Dole-Nord-Est et en passe de l'emporter. Tout frais sorti du PS, soutenu par le PG, il est brouillé avec les socialistes locaux. Tout ce qu'aime Mélenchon. Il a évité «le piège» : faire caméras communes avec Aubry, arrivée un peu plus tôt à la gare de Dole. La première secrétaire était venue soutenir un autre candidat socialiste dans le canton voisin de Chemin. «Ils voulaient que je vienne avec eux, glisse Mélenchon. Si je ne suis pas allé sur la péniche, ce n'est pas pour aller prendre le train avec eux !» En première classe, il raconte à Montebourg sa jeunesse de militant dans le Jura.

Au bar, un café vite avalé, Montebourg se dit «très flatté» d'être le premier socialiste avec qui Mélenchon ose s'afficher depuis sa sortie du PS. Le chassé-croisé avec Aubry ? Grande envolée de Montebou