Pour un peu, détenir dimanche soir des sièges de conseillers généraux ou non, laisserait presque Marine Le Pen de marbre. Près de 400 de ses candidats (pour 1 556 cantons) sont encore en lice au second tour des élections cantonales qui se tiennent dimanche. Pour la présidente du Front national, le bénéfice de ce scrutin réside ailleurs : elle a réussi à mettre son parti au cœur du débat politique. Notamment à droite. «Le vote FN a agi comme un révélateur, au sens chimique du terme, au sein de l'UMP, pour faire apparaître les profondes divergences entre nationaux et mondialistes, entre partisans du libre-échange et adeptes d'un peu plus de protectionnisme», confiait vendredi à Libérationla dirigeante du parti d'extrême droite. Récemment, elle déclarait : «L'UMP va disparaître dans les prochaines années. Les cantonales ne sont qu'une marche sur la grande route du pouvoir, cette marche estcelle qui mène à un grand rassemblement, demain. Viendront avec nous des patriotes de droite et de gauche qui voudront défendre leur pays.» Selon elle, «Nicolas Sarkozy est dans les sables mouvants. Il ne bouge pas, il s'enfonce. Il bouge, il s'enfonce encore plus vite».
Braconnage. Depuis dimanche dernier et ses 15,18% réalisés en moyenne sur l’ensemble du territoire, le FN a accaparé toute l’attention. Dès lundi, la droite s’est divisée sur la conduite à adopter face à lui, entre partisans du front républicain et tenants de la ligne «ni