Menu
Libération
Analyse

Le PS piaffe en attendant les primaires

Article réservé aux abonnés
Les cantonales sont le dernier obstacle sur la route des candidats socialistes à la présidentielle.
publié le 26 mars 2011 à 0h00

Pas de vague rose à l'horizon dimanche. Plutôt une victoire en demi-teinte et, partant, à haut risque pour le Parti socialiste. «Avec un pouvoir aussi affaibli on devrait caracoler en tête. Il ne faut pas se leurrer, le PS ne fait pas envie, il n'est pas encore guéri», juge un responsable socialiste. Sauf mobilisation surprise des électeurs de gauche, le PS ne devrait gagner que deux à trois départements (lire ci-dessus).

De quoi conforter Martine Aubry dans ses habits de chef de l'opposition, sans pour autant l'imposer comme la candidate naturelle du parti en 2012. Difficile, il est vrai de s'épanouir à l'ombre de la candidature potentielle de Dominique Strauss-Kahn, champion des sondages mais prisonnier du Fonds monétaire international. Sans oublier Ségolène Royal, «qui poursuit son chemin avec, à chaque étape des salles remplies», rappelle un de ses proches. Dès lundi, chaque écurie présidentielle va sortir et placer ses pions pour emporter la bataille de la primaire. Le premier sera François Hollande. Sitôt sa réélection à la tête du conseil général de Corrèze acquise, le challenger de Tulle doit déclarer officiellement sa candidature, avec une liste de soutiens de plusieurs dizaines de députés socialistes.

Pour contrer cette offensive, une cinquantaine de députés proches de Martine Aubry s'apprêtent à publier en milieu de semaine un appel en sa faveur. «C'est un texte de soutien à la première secrétaire du PS, pas à la candidature de Martine Aubry à