Les éditorialistes soulignent lundi l'ampleur de l'échec subi aux cantonales par le parti de Nicolas Sarkozy, y voyant un «désaveu» et une «sanction» qui pourraient menacer sa légitimité à être le meilleur candidat de l'UMP pour la présidentielle.
«La légitimité de Nicolas Sarkozy est à ce point mise en doute par ses propres amis qu'il lui faut maintenant redouter une réédition de cet "appel de quarante-trois" qui, dans le camp gaulliste, sabota la candidature Chaban au profit de Giscard» juge Philippe Waucampt dans Le Républicain lorrain.
Pour Patrick Fluckiger (L'Alsace) également, «il va désormais falloir que Nicolas Sarkozy démontre à sa propre majorité qu'il reste le champion de son camp». D'autant qu'un sondage Ipsos publié dimanche soir donne Nicolas Sarkozy battu dès le premier tour à la présidentielle. «Jamais, dans l'histoire de la Ve République, un président sortant n'a été donné battu dès le 1er tour», s'exclame Patrick Fluckiger.
«Sanction brutale»
«Nicolas Sarkozy ne va pas seulement devoir convaincre les Français qu'il est un bon Président, mais aussi son propre camp qu'il reste un bon candidat», selon Jean-Michel Helvig (La République des Pyrénées). Pour l'éditorialiste, ces élections constituent «un désaveu massif du président de la République» et une «sanction brutale».
«Est-ce perdu pour 2012?» s'interroge Francis Brochet (Le Progrès de Lyon) tandis que Jacques Camus (