Le FN se heurte encore une fois au barrage du scrutin majoritaire à deux tours. Il n'est pas parvenu, hier, à porter un nombre significatif de ses candidats encore en lice au second tour, au-dessus de la barre des 50%. Mais sa progression est réelle et il l'emporte dans deux cantons : à Carpentras (Vaucluse) et à Brignoles (Var). Crédité d'un score national de 11,73% au soir de ce second tour, le FN dépasse la barre des 45% dans de nombreux cantons et gagne des voix. Sur les plateaux télé, Marine Le Pen, revendiquait «un vote d'adhésion» aux thèses de son parti, tandis que certains responsables de l'UMP reconnaissaient une «défaite» avec la perte de quatre conseils généraux.
En Moselle, dans le Nord, dans le Pas-de-Calais, où le Front national fondait des espoirs, tous ses candidats sont battus. Parmi eux, le numéro 2 du parti, Steeve Briois, sur le canton de Montigny-en-Gohelle, défait par le sortant PS (lire page 5). Louis Aliot, le vice-président du parti d'extrême droite et compagnon de Marine Le Pen, arrivé en tête dans le canton de Perpignan-9 dimanche dernier, ne totalise que 46%des suffrages face à la candidate socialiste.
«Symbole». Dans plusieurs grandes villes comme Marseille ou Nice, où le FN comptait décrocher des sièges, il n'en compte aucun. Alors qu'il misait sur dix ou vingt conseillers généraux pour prendre enfin pied dans les assemblées départementales, il ne transforme pas totalement l'essai du premier tour. Reste