Zéro élu, mais une forte poussée de l’extrême droite. Des seize candidats FN en lice en Moselle, aucun n’a réussi à l’emporter hier à l’issue d’un second tour marqué par un petit rebond de participation (40,42% contre 37,8%). Les responsables locaux du parti lorgnaient sur deux à cinq cantons, dont ceux de Metz-1 et de Marange-Silvange, où des représentantes du FN étaient arrivées en tête au premier tour. Mais elles ont été battues par le maire (PS) de Metz, Dominique Gros (54,9%), et un autre sortant socialiste.
«Les consignes anti-FN et les vieux arrangements politiques ont encore l'air de marcher», peste Eric Vilain, secrétaire départemental, battu (38,39%) à Freyming-Merlebach par un candidat PS. «Mais on est quand même très fiers. Il y a trois mois, on n'imaginait pas faire des scores comme ça.»«Seul contre tous, on fait 10% à 20% de plus par rapport au premier tour. C'est quand même pas mal», se rengorge Thierry Gourlot, responsable régional du parti, défait (45,10%) à Saint-Avold-2 face au sortant UMP.
«Partout, le FN progresse plus qu'entre les deux tours de 2002. Il n'y a pas le même coup d'arrêt, et le FN est nettement au-dessus de 40% dans plusieurs cantons. C'est très inquiétant», constate François Grosdidier, député et maire UMP de Woippy, sorti vainqueur de son duel avec une candidate frontiste.
«La droite traditionnelle n'a pas hésité à voter FN. C'est le résultat du "ni-ni" de Sarkozy», accuse le sénateur Jean-Marc To