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interview

Sénatoriales: «Jamais la situation n’a été plus favorable pour la gauche»

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Après le succès du PS et de ses alliés aux cantonales, le chef de file des sénateurs socialistes, Jean-Pierre Bel, «confiant» pour le scrutin de septembre, prévient: «Si la gauche ne gagne pas, il y aurait un problème de légitimité démocratique.»
Le président du groupe socialiste au Sénat, Jean-Pierre Bel, au Sénat, le 22 octobre 2010. (© AFP Jacques Demarthon)
publié le 28 mars 2011 à 21h08

A l’issue des cantonales, les Pyrénées-Atlantiques et le Jura basculent à gauche. Laquelle perd le Val-d’Oise. Les gains électoraux ne sont-ils pas un peu justes pour vous permettre de conquérir le Sénat?

Il faut regarder d’un peu plus près: à cette liste, il faudra peut-être ajouter la Loire, la Savoie, La Réunion ou Mayotte dans lesquels il reste une incertitude et qui éliront le président de leur conseil général jeudi. Les Pyrénées-Atlantiques et le Jura qui ont basculé sont deux départements concernés par le renouvellement sénatorial de septembre. Et nous ne nous attendions pas à beaucoup plus de gain: avec 60% de départements à gauche, la barre est déjà très haute.

En réalité, jamais la situation n’a été plus favorable pour la gauche. Comment peut-on espérer plus confortable position après avoir remporté les élections municipales (2008) et régionales (2010)? Alors même que le Sénat est l’émanation de ces trois collectivités territoriales, on peut être très confiant sur la possibilité de l’alternance. Si la gauche ne gagnait pas, il y aurait même un problème de légitimité démocratique.

Les 150.000 grands électeurs sont composés essentiellement de délégués de conseils municipaux (142.000). Un collège électoral qui penche traditionnellement à droite malgré vos victoires aux scrutins locaux...

La part de délégués issus de conseils municipaux est, en effet, très importante, près de 93%. Mais ceux qui pèsent, qui font la bascule aux élections