Ensemble pour expliquer, détailler et enchanter le projet 2012 du PS ? Ou chacun derrière son ou sa présidentiable à se savonner mutuellement la planche jusqu'au dépôt officiel des candidatures à la primaire, le 28 juin ? Tel est, à partir d'aujourd'hui, le défi du printemps socialiste. Hier, le second tour des cantonales s'est soldé par une victoire a minima pour la rue de Solferino. «Il y aura plus de départements à gauche. C'est une victoire. Les Français nous ont fait confiance dans près de deux départements sur trois», a réagi Martine Aubry sur France 2. «Il faut avoir le courage de reconnaître que l'abstention est le premier parti», a taclé Ségolène Royal, sa rivale.
Les cantonales remportées, la campagne de 2012 et celle de la primaire commence. Pour répondre à ce «devoir de victoire», la première secrétaire a multiplié hier les appels à la «responsabilité» en direction de ses camarades présidentiables : «Les Français doutent. Ils attendent de la gauche et des écologistes de montrer qu'une autre France est possible. […] Les Français ont ouvert la voie du changement, nous allons nous y engouffrer, avec un projet auquel nous avons travaillé depuis deux ans.»
Incarnation. Pour réduire les «doutes» des électeurs, la numéro 1 du PS s'apprête à dévoiler un double dispositif. D'abord le projet. «Un travail de fond avec des mesures prioritaires auquel tout le monde a participé. Il a une vraie modernité e