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Les Verts démontent le deal Delanoë-Chirac

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Paris . Le montant de l’arrangement dans l’affaire des emplois fictifs a été sous-évalué selon les écolos.
Jacques Chirac à la sortie de son bureau à Paris, le 7 mars (© AFP Bertrand Langlois)
publié le 31 mars 2011 à 0h00

Haro sur le protocole Chirac-Delanoë. Après les associations Anticor et Sauvons les riches, une dizaine d’écolos, parrainés par Noël Mamère, contestent le deal signé en septembre entre l’ancien et l’actuel maire de Paris : contre le versement de 2,2 millions d’euros (aux trois quarts à la charge de l’UMP, Chirac n’y étant de sa poche que pour 500 000 euros), la ville a retiré sa plainte dans l’affaire des emplois fictifs, dont le procès a été récemment renvoyé. Garantissant ainsi à l’ex-président une audience confortable, sans accusation : outre l’absence de partie civile, le parquet requiert sa relaxe.

D'abord, les deux associations estiment ce protocole contestable sur la forme et sur le fond. Les 50 membres du groupe UMP au Conseil de Paris ont en effet voté pour un deal impliquant leur propre parti, en contradiction avec le code des collectivités territoriales, qui stipule «illégales les délibérations auxquelles ont pris part des membres intéressés à son objet». En l'espèce, les membres du groupe UMP à Paris paraissent «intéressés» car adhérents de l'UMP nationale.

Anticor et Sauvons les riches contestent aussi la modestie des intérêts : si la base du calcul est claire (19 emplois fictifs ayant encaissé en tout 1,5 million d’euros dans les années 90), sa réactualisation (2,2 millions) leur paraît faiblarde.

L’argutie développée hier par les écolos est complémentaire mais tordue. Elle se base sur les délais de prescription. Ils sont de trois ans en matière