Menu
Libération
par Daniel Cohn-Bendit et José Bové

«Construire ensemble une écologie pour toutes et tous»

Article réservé aux abonnés
Les deux eurodéputés appellent à faire de la formation écologiste «une grande coopérative [...] bien en phase avec la société civile», et non «une cabine de pilotage politicienne réservée à quelques uns».
José Bové et Daniel Cohn-Bendit, après un meeting à Lyon pour les élections européennes, en janvier 2009. (Robert Pratta / Reuters)
publié le 1er avril 2011 à 11h33

«Séismes, inondations, tsunamis… aujourd'hui Fukushima. C'est avec ces catastrophes "naturelles", et maintenant nucléaire, que nous entrons dans le XXIe siècle. On voit où mène l'exploitation illimitée des hommes et des choses. La nature maltraitée et les technologies surexploitées se rebellent. Les mondes habitables, malgré leur très grande capacité d'adaptation, sont en péril.

Les anciennes injustices perdurent. De nouvelles apparaissent, liées à la privation ou à la dégradation des éléments naturels (l’air, l’eau), mais aussi au saccage des tissus culturels et humains. Plus montent les injustices, plus montent les crispations régressives: nationalistes, identitaires, ethnicistes, racistes. Et avec elles, la demande ou le consentement à des politiques autoritaires et sécuritaires, le refus égoïste de l’accueil et de l’hospitalité. Ce qu’incarne tout aussi bien une Marine Le Pen qu’un Nicolas Sarkozy vautré dans la démagogie électoraliste. D’inquiétantes alliances se profilent, qui évoquent les moments sombres de notre histoire.

Dans le même temps, les révolutions tunisienne, égyptienne et lybienne, remettent au premier plan de la mondialisation la question démocratique. Face à des médias muselés, la Toile est devenue l'incarnation fragile mais tenace de la liberté d'expression.

«La force-pivot d’une nouvelle alliance»

Entre crise financière et climatique, crise énergétique et sociale, crise économique, politique et culturelle, c'est le sens même du monde commun qu’il faut remettre collectivement en chant