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Enquête

Nicolas Hulot plein gaz vers la présidentielle

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Sauf revirement de dernière minute, l’animateur télé présentera mercredi sa candidature pour 2012. «Libération» raconte en exclusivité comment a été prise cette décision.
Nicolas Hulot au siège de sa fondation à Boulogne-Billancourt, le 28 mars 2007 (© AFP Francois Guillot)
publié le 8 avril 2011 à 0h00

Séquence politique pour Nicolas Hulot. A 55 ans, l'écologiste le plus populaire et le plus cathodique de France doit déclarer sa candidature à la présidentielle de 2012 mercredi prochain. Pour préserver «sa valeur ajoutée et ne pas réduire son périmètre à celui d'un parti», il se présentera comme le candidat «de l'autonomie de l'écologie politique» (dixit un proche). Avec un pied dehors et un pied dans Europe Ecologie-les Verts (EE-LV). Objectif : «créer une lame de fond» pour noyer la candidature d'Eva Joly. Ou, à défaut, renégocier le cadre de la primaire arrêté le week-end dernier par EE-LV et jugé «trop restreint» et défavorable par son entourage.

Après les «séquences émotion» en ULM à la télévision, la séquence du «pacte écologique» signé par 750 000 personnes - dont Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy -, lors de la campagne présidentielle de 2007 ; après le naufrage dans les salles du Syndrome du Titanic, son documentaire sur l'impact social de la crise écologique, et le crash de «sa» taxe carbone et du Grenelle de l'environnement, cette fois il ne se dérobera pas. «J'ai franchi un cap psychologique», confiait Hulot à Libération fin janvier. «Je serai incapable d'expliquer quel est l'argument qui m'a fait franchir ce cap», ajoutait-il, mardi. «Il y a ce qui s'est passé au Japon et au Brésil. Pendant quinze jours, j'ai partagé la vie du chef Raoni. Il m'a convaincu de m'engager», raconte celui