Alors que les Français avaient l'impression de n'avoir d'autre choix pour 2012 qu'entre Sarkozy, un socialiste et Marine Le Pen, l'annonce d'une possible candidature de Hulot et Borloo met de l'oxygène dans le débat présidentiel. Elle introduit aussi des inconnues et des interrogations. Tous deux ressemblent à des «candidats génétiquement modifiés», dont on ne sait quels effets ils produiront sur l'électorat, certains se demandant s'il ne faudrait pas leur appliquer le principe de précaution. «Je le vois à la télé, Hulot, je l'aime bien, de là à assumer la charge de président…» s'interroge une femme. «Il espère juste faire contrepoids pour le second tour par rapport au vote Le Pen», explique une autre. «C'est du pain bénit pour l'UMP, souligne un étudiant. Il prendra des voix à gauche, et s'il y a dispersion, elle passera pas le premier tour !»«Il pourrait s'entendre avec Sarko, suggère un retraité. L'écologie n'est ni de droite ni de gauche.»
Côté Borloo, les choses sont aussi floues : «Il se tâte pour savoir s'il va y aller, explique l'un. Sarkozy se bat pour qu'il ne se présente pas, sinon c'est un boulevard pour Le Pen et la gauche.»«Ça dépend de l'impopularité de Sarko, remarque un autre. Si ses sondages continuent de baisser, Borloo sera candidat. Il peut faire un score à la Bayrou !»«Il restera fidèle à Sarkozy, jure un troisième, ça a été son ministre, et je vois mal Borloo