François Bayrou balaye d'un revers de main la concurrence de Jean-Louis Borloo. Le président du Modem brandit comme une oriflamme son indépendance, tandis qu'à ses yeux l'autre leader centriste ne vise «qu'à ramener le centre dans la majorité».
Pour le député béarnais, l'annonce d'une possible candidature du président du Parti radical valoisien «manque de crédibilité. Il suffit de regarder le pedigree de celui qui [la] propose.» : «Jean-Louis Borloo a été ministre sans interruption de Jacques Chirac pendant cinq ans et puis ministre sans interruption, et même numéro 2 du gouvernement, tout au long des quatre années qui viennent de s'écouler.» Et, enfonçant le clou : «Jamais, en neuf ans, il n'a trouvé une réserve à exprimer. Venir dire aujourd'hui qu'il faut battre Nicolas Sarkozy, cela manque de crédibilité et d'indépendance.» Fermez le ban !
«Différent». Jeudi, sur France 2 dans l'émission A vous de juger, l'ancien ministre de l'Environnement annonçait son départ de l'UMP ainsi que son éventuelle candidature à la présidentielle, tout en s'inscrivant avec fermeté dans le camp majoritaire. Une conception à l'opposé de celle de François Bayrou, pour qui le centre n'est ni à droite ni à gauche… mais au centre. En réalité, c'est bien le même électorat qui est visé par les deux hommes : centre droit, centre gauche et écologistes modérés.
«L'élection présidentielle ne se réduit pas à une question d'espace politique»,<