Le sénateur et président du conseil général de la Manche Jean-François Le Grand quitte l'UMP, dont il regrette la «dérive droitière», a-t-il indiqué mardi à l'AFP.
Ce «gaulliste social» de 68 ans n'a pas encore décidé s'il se présentait aux prochaines sénatoriales, mais «si je le fais ce sera sans étiquette», a-t-il précisé.
Jean-François Le Grand regrette la «dérive droitière» de l'UMP, «l'espèce de course à l'échalote (du parti) derrière le FN», ce qu'il avait qualifié de «scandaleux» sur France 3 Basse-Normandie. «Le débat sur la laïcité» fait partie de cette dérive, estime-t-il.
«Tous ces débats qui consistent à durcir, à plus de sécurité, la cible retenue n'est pas la bonne», ajoute le sénateur pour qui les vraies questions se trouvent plutôt du côté de «la crise, de la financiarisation de l'économie».
Là-dessus, «ni l'UMP, ni le PS ne sont en capacité d'apporter des réponses», ajoute-t-il, en parlant d'un «total décalage» avec les préoccupations des gens.
De même, la «RGPP (Révision générale des politiques publiques) appliquée avec une réflexion statistique est une erreur», déclare le président du conseil général d'un département où beaucoup d'élus de tous bords sont mobilisés contre les suppressions de postes dans l'éducation.
L'UMP, qu'il avait vue comme un lieu de débat à sa création, s'avère n'être «qu'une machine de guerre pour les élections», ajoute-t-il.
C'est d'