Enfin, une raison d'espérer. Ils étaient radieux, hier, les députés UMP reçus à l'Elysée. A l'heure du déjeuner, Nicolas Sarkozy leur avait servi de l'optimisme à très forte dose : «Moi, la situation, je la sens bien», a-t-il lancé avec entrain. Exactement ce que voulaient entendre les élus de droite, très inquiets pour leur réélection en 2012.
A la sortie du palais présidentiel, c'était à qui serait le plus élogieux. Jacqueline Irles, députée des Pyrénées-Orientales, l'a trouvé «serein, positif, rassurant et déterminé». Celle qui avait osé l'interpeller l'an dernier sur «le désamour des Français» se réjouit d'avoir retrouvé «un vrai chef, capable de communiquer son enthousiasme». Chantal Brunel, elle, a trouvé le président «convaincant et percutant». Même les fillonistes sont emballés. Sarkozy a été «réaliste et pédagogue» pour Jean-Paul Anciaux, «passionné, mais solide» pour Michel Bouvard.
Alors que l’UMP tremble sous la double menace de la sécession de Borloo et des violents désaccords entre Fillon et Copé, le chef de l’Etat a longuement disserté sur les ravages de la division.
«Jean-Louis Borloo, je l'aime beaucoup, c'est un ami», a-t-il assuré, avant de mettre en pièces la stratégie de son ancien ministre de l'Ecologie. Ironisant sur son éventuelle candidature en 2012, il évoque les «innombrables cimetières» où reposent «ceux qui avaient un projet présidentiel». Charles Pasqua s'est