«Candidat du gel douche», «vendu», «homme-sandwich»… Prononcez son nom, et voilà Nicolas Hulot immédiatement associé aux entreprises qui l'emploient ou financent sa fondation. Dans l'imaginaire collectif, Hulot = TF1 (superficialité), EDF (nucléaire) ou L'Oréal (pas très bio). Ce qui lui vaut aussi l'image d'un homme d'affaires fortuné. Un véritable sparadrap du capitaine Haddock, dont le désormais candidat devra se débarrasser au plus vite s'il veut espérer faire taire les critiques.
Dans son plan de communication prévu ces jours-ci, une large place est donc accordée aux mises au point. «C'est une "opération transparence" qui va même au-delà de ce qui est nécessaire, mais il n'a pas le choix, tellement on est dans le domaine du fantasme», lâche un de ses proches, l'avocat Pascal Durand. Au Canard enchaîné d'hier, Hulot assure qu'il rendra publics les comptes de «ses sociétés» (il n'y en a en fait qu'une seule). Au Nouvel Observateur d'aujourd'hui, il explique pourquoi il arrête son émission Ushuaïa. Dans une vidéo diffusée hier sur le site du magazine Terra Eco, il anticipe même la question de ses revenus, lui qui est toujours resté discret sur le sujet : «Je connais à l'avance ce que j'appelle les amalgames ou la suspicion pas toujours bien intentionnée.» Essayons donc d'y voir plus clair.
Aisance. Hulot distingue deux sortes d'émoluments. Salarié de TF1 depuis 1987, il a «conscience