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Libération
Récit

Le jeu du solidaire de Villepin

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Sans être encore officiellement candidat, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a présenté hier un programme pour 2012 orienté à gauche. Trop pour une partie de ses troupes.
publié le 15 avril 2011 à 0h00

Les grands mots ne lui font pas peur. Dominique de Villepin en a encore fait la démonstration hier, à l'occasion de la présentation officielle de son ambitieux projet de «refondation politique». Ce programme pour 2012, basé sur un nouveau «contrat de citoyenneté», il entend l'«assumer» et l'«incarner» l'an prochain, lors de l'élection présidentielle.

Faut-il comprendre qu'il sera candidat ? Non, ce n'est pas si simple. Il est dans «le temps du projet» et non pas dans celui de la candidature, décrypte l'un de ses apôtres, le député UMP de l'Hérault Jean-Pierre Grand. «Avant de se poser la question de savoir qui incarne l'alternative, il faut montrer qu'elle existe», a insisté Villepin dans le Parisien d'hier.

L'éventuelle déclaration officielle ne viendra donc pas avant l'automne. En tout cas pas avant la fin de son procès en appel dans l'affaire Clearstream, en mai. «Aujourd'hui, il s'adresse aux Français, pas à la classe politique», poursuit Grand. Selon lui, la refondation villepiniste ne peut se comparer qu'aux grandes réformes sociales préparées en 1944 par le Conseil de la Résistance.

«Révolution». Pour Villepin, la France de 2012 a besoin d'une «révolution de la dignité». Ce qui passe par l'instauration d'un «revenu citoyen» de 850 euros par mois pour les personnes sans ressources et dégressif pour les personnes aux revenus inférieurs à 1 500 euros. L'ancien Premier