Après Jean-Louis Borloo qui a quitté l'UMP et fait un grand pas vers la candidature, c'est Nicolas Hulot qui s'est déclaré cette semaine. Son discours à Sevran (Seine-Saint-Denis) est autant décrypté à travers les commentaires des ténors ou les réactions supposées des partis politiques qu'il est jugé en lui-même. «Je crois que Cécile Duflot est d'accord avec lui, mais une petite blonde avocate, Eva Joly, elle, n'est pas d'accord», pense savoir une sexagénaire. «Mélenchon a dit qu'avec Hulot, on ne sait pas ce qui est à droite ou à gauche», rapporte une femme dans le Nord. «Il veut défendre un projet qui est incompatible avec le pouvoir en place, donc il va nous sortir quelque chose de bien», lance une lepéniste. «Au PS, ça peut susciter des jalousies. Il peut attraper des voix, et à l'UMP, ça les fait bien rigoler !» s'amuse une électrice de Royal.
Le message de Hulot est compris et il en séduit plus d'un, même s'il reste de nombreuses inconnues. «Il a dit qu'il avait envie de s'engager plus dans la politique pour faire entendre sa voix sur l'écologie», a retenu une femme. «Il paraît sérieux et déterminé, son leitmotiv c'est la nature, mais est-ce qu'il peut tenir la route dans la politique politicienne ?» s'interroge une autre. «Je ne sais pas si ça peut être un bon candidat mais, même s'il n'est pas élu, il peut faire avancer les mentalités», observe une électrice de Royal. «Aujourd'hui, il faut de l'espoir.