Les élus UMP de Paris ont réaffirmé mardi, dans un communiqué, leur opposition aux "salles de shoot", considérant qu'en matière de toxicomanie "le seul objectif médical possible est le sevrage".
Jean-François Lamour, président du groupe UMPPA au Conseil de Paris, et Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris, réagissent à une étude publiée lundi dans la revue médicale The Lancet, selon laquelle le taux de décès par overdose aurait diminué aux alentours d'une salle de consommation de Vancouver.
"La seule priorité pour les pouvoirs publics est de réduire la consommation de drogues et non de l'organiser", écrivent-ils.
La politique de prévention menée par la France a enregistré des résultats probants en terme d'overdoses mortelles (divisées par cinq, taux le plus bas d'Europe), de contaminations par le VIH (divisées par quatre en 15 ans) et d'infractions sur l'usage d'héroïne (divisées par quatre), indiquent-ils.
Ces centres d'injection "ne sont ni utiles, ni souhaitables. La prévention doit rester la priorité du gouvernement", ajoutent-ils.
Philippe Goujon fait partie de la mission interparlementaire d'information sur les toxicomanies.
Les centres de consommation supervisés --appelés familièrement "salles de shoot"-- sont des lieux où les personnes peuvent consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions d'hygiène et sous supervision de personnels de santé. Il en existe dans plus de 45 villes de huit pays,