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Libération

Sarkozy: dur retour sur la terre du «candidat du pouvoir d’achat»

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Le Président était ce mardi en déplacement dans les Ardennes. C'est dans cette région qu'en 2006, le candidat Sarkozy avait vendu ses réformes sociales et son fameux slogan «travailler plus pour gagner plus».
Nicolas Sarkozy face aux ouvriers de La Fonte Ardennaise" à Vrigne-aux-Bois, près de Charleville-Mezieres, ce mardi. (REUTERS/Eric Feferberg/Pool)
par L.Eq.
publié le 19 avril 2011 à 15h21
(mis à jour le 19 avril 2011 à 16h36)

Ils ont, certes, pris la poussière, depuis la précédente présidentielle, mais les revoilà sortis du vestiaire: les habits du «candidat du pouvoir d'achat», celui qui parlait franc aux «ouvriers qui ont un métier dans les mains» et à la France qui «se lève tôt».

En déplacement dans les Ardennes, étape-clé de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy a tenté de renouer avec l’électorat populaire et de rouvrir le chapitre «social» après la polémique autour du débat sur la laïcité et les offensives de ses ministres sur l’immigration. Les accents volontaristes et la force de conviction en moins. Et avec, en toile de fond, l’aveu de marges ultra-réduites par la crise économique et la nécessité de réduire les déficits.

Sur la fameuse «prime de 1.000 euros», le chef de l'Etat a pourtant démarré combatif. Au cours de sa visite d'une fonderie de Vrignes-aux-Bois, premier volet de sa virée ardennaise, il s'est montré ferme sour la tenue de ce dispositif, objet ces derniers jours d'un imbroglio entre Xavier Bertrand (Travail), François Baroin (Budget) et Christine Lagarde (Economie). «Je ne céderai pas», martèle-t-il. Et, dans ce coin touché par le chômage et la désindustrialisation, de cajoler le salarié, malmené par deux ans et demi de crise économique: «Quand il y a la reprise, j'affirme qu'il est normal que les salariés et les ouv