Menu
Libération
Analyse

Sarkozy, président sur le retour

Article réservé aux abonnés
Le chef de l’Etat se rend aujourd’hui dans les Ardennes, étape clé de sa campagne en 2006.
Portrait officiel de Nicolas Sarkozy dans la mairie du Havre en juin 2007 (© AFP Robert Francois)
publié le 19 avril 2011 à 0h00

Peur de rien ni de personne. Du moins en apparence. A un an tout juste du premier tour de la présidentielle, le chef de l'Etat est pris d'un irrépressible besoin. Celui de vérifier que la «magie Sarkozy» opère encore sur les foules, qu'elles soient amies ou potentiellement hostiles. La semaine dernière, le président de la République a reçu les députés UMP à l'Elysée. Frondeurs et déprimés en foulant les tapis rouges du Palais, ils en sont ressortis conquis et combatifs. «Moi, la situation, je la sens bien», leur a-t-il lancé avec à la clé une démonstration sur ses chances de l'emporter, «mi-stratège, mi-fanfaron», selon un participant.

«Mérite et effort». Mais qu'importe au fond la pertinence du propos. Les députés voulaient vérifier que l'énergie et la soif de victoire de leur champion étaient intactes. Nicolas Sarkozy a fait plus encore : il leur a délivré un message d'espoir. C'est exactement ce qu'il va tenter de rééditer aujourd'hui dans les Ardennes, où il a rendez-vous, dans une usine, avec un tout autre public.

Dans l'imaginaire sarkozien, les Ardennes, et plus précisément Charleville-Mézières, occupent une place à part. C'est ici qu'en décembre 2006 il était venu s'adresser à «cette France qui souffre dont on ne parle jamais» et lancer les thèmes à succès de sa campagne. Avec une verve et une force de conviction hors du commun, l'autoproclamé «candidat du pouvoir d'achat» avait vendu à ces fameuses classes populaire